Parfois les défis sont des bénédictions !

L’année 2019 fut une année de grands changements et de profonds questionnements à la suite d’un diagnostic médical. Je me suis même interrogée sur mon avenir d’enseignante, car plusieurs conditions m’empêchent de pratiquer ou d’enseigner le yoga traditionnel.

Vous savez, il est faux de croire que le yoga traditionnel convient à tout le monde. Si vous êtes en forme, ça va, mais si vous avez des soucis de santé chroniques ou des restrictions, vous devez trouver un cours adapté à votre condition afin d’éviter d’aggraver votre situation. Personnellement, j’ai dû renoncer à des pratiques yogiques que j’affectionnais particulièrement (surtout la salutation au soleil) et ce fut un deuil important pour moi.  

Cependant, grâce à ma physio/ostéopathe (Lise Milot), j’ai retrouvé espoir à la suite de sa suggestion. En effet, elle m’a dit : « pourquoi n’enseignes-tu pas un yoga thérapeutique plus ciblé pour le dos ? Comme cela, le cours sera sécuritaire pour toi et probablement pour d’autres personnes ». Avec son aide, j’ai passé en revue toutes les postures de yoga qui me conviennent et qui sont sécuritaires pour l’ostéoporose, la hernie discale, l’arthrose et les articulations (genoux et poignets). Selon ses recommandations, j’ai dû apporter plusieurs changements dans la façon de présenter mon cours.

Entre temps, j’ai entrepris une formation sur la réduction du stress, basée sur la conscience avec l’équipe du Dr Jon Kabat-Zinn de l’Université du Massachusetts. En fonction de cela, j’ai décidé de l’intégrer dans mon cours, car je trouve que c’est le meilleur des deux mondes, surtout avec notre train de vie effréné. Cependant, en intégrant la pleine conscience, je dois couper dans le nombre de postures et par conséquent il est moins axé sur l’aspect physique. Je me console en me disant que j’ai une belle équipe compétente au sein de mon école pour combler les besoins de ceux qui désirent des cours plus exigeants physiquement.

Pour ma part, la vie me transporte ailleurs et je dois respecter mes limites. Enseigner le yoga et la méditation, représente pour moi un rêve et je tiens à remercier tous ceux et celles qui ont décidé de poursuivre leur chemin avec moi malgré les changements apportés aux cours. Mon souhait le plus cher serait de me rendre à ma retraite comme prof de yoga. Il me reste 8 ans.

Au fond, quand j’ai commencé à enseigner, mon objectif était le yoga thérapeutique. Je l’enseignais déjà pour les personnes atteintes de cancer et de sclérose en plaques, mais là, je le fais à 100 %. C’est comme si l’univers avait répondu à mes souhaits. Disons que j’aurais préféré ne pas être affectée moi-même, mais d’un autre coté, peut-être est-ce une bonne chose ? Et pour terminer, cette condition me permet d’offrir un créneau unique dans la région. Moi qui ai toujours aimé me différencier! Je suis comblée. Namasté! Chantal Côté, propriétaire et directrice de l’école de yoga Shantaya.

Chantal Côté, propriétaire et directrice de l’école de yoga Shantaya.